Itinéraire salé d’un marin d’eau douce ou comment j’en suis venu au voile aviron. (17)

Les croisières en Maraudeur !

Il est bien spécifié que le Maraudeur est un petit voilier bien adapté au camping côtier pour… deux personnes.

N’ayant pas bien lu le mode d’emploi, nous avons évidemment pratiqué ce genre d’exercice à six…

Pas question de dormir à deux adultes et quatre enfants dans un si petit espace mais nous avons pu néanmoins utiliser ce merveilleux bateau pour quelques croisières côtières.

Tout d’abord en Bretagne. Nous nous étions retrouvés à quelques Maraudeurs dans un camping au bout de la presqu’île de Quiberon. Nos bateaux étaient au mouillage à quelques encablures de la plage.

Trois Maraudeurs en maraude dont le fameux 91 de Babar !

Des bords tirés dans la baie puis une plus grande expédition, dans le golfe du Morbihan où nous nous sommes retrouvés chez un ami qui possédait une maison, tout au bout, du côté de Conleau. Le soir après une ripaille très mousticailleuse, je me souviens avoir dormi à mon bord avec un de mes fils tandis que le reste de la famille trouvait un hébergement plus confortable dans le bateau de Loulou (Louis Blancanneaux).

Moussaillons sur Raspoutine

Babar au premier plan se dirige d’un air décidé vers …
Échouage sur la plage
Et le numéro spécial de l’AS, « la bible » garde une trace de cette mémorable expédition !

Le temps des régates en Maraudeur avait pris fin. Gallo était parti pour de nouvelles aventures en deltaplane et nous, après quelques trois ans passés en France, nous prenions la direction d’un autre pays pour le boulot.

Cap au nord, direction Göteborg en Suède. Cette fois le Maraudeur était du voyage ! On avait attelé Raspoutine derrière le « Caramazout » (notre véhicule familial transporteur de troupe, un valeureux Toyota Lite Ace) et en route vers le grand nooord !

Quelque part sur une aire d’autoroute au Danemark
Dans le ferry de la Stena Line entre Frederikshavn au Danemark et Göteborg en Suède

En Scandinavie, l’hiver est long… les jours sont courts, Autrement dit, le bateau est resté quelques mois devant la maison en attendant le printemps.

La Suède est un pays de marin, leurs bateaux sont magnifiques et superbement entretenus. En hiver ils sont tous sortis des ports et abrités à terre dans de petites constructions plus ou moins élaborées mais toujours réalisées avec soin.

Nous avions trouvé un petit port pour amarrer le Maraudeur. Ce fut alors l’occasion de belles balades dans un chouette espace de navigation mais pavé de cailloux partout ! En fait on gardait la carte marine en permanence sur les genoux. Ce qui ne m’a pas empêché, voulant prendre un raccourci et confiant dans mon faible tirant d’eau, de talonner un jour assez rudement. Et les enfants de sortir en criant de la cabine : « on coule ! on coule ! » Heureusement sans dommage !

Des iles et des cailloux partout !

Le séjour en Suède fut le plus court de notre parcours à l’étranger, (pour les détails voir le chapitre « au pays des trolls dans Trece Timpul...).

Un an après notre arrivée nous reprenions la route du retour vers la mère patrie.

A suivre : le Maraudeur fantôme…

Sur la Saône

A la mi septembre nous avons profité de l’été qui s’éternise pour une petite escapade sur les bords de la Saône au sud de Mâcon.

Le camping du pont D’Arciat est très sympa et accueillant, très ombragé, directement au bord de la rivière disposant même d’une cale de mise à l’eau.

Camping très ombragé.

C’est la base idéale pour une petite exploration de la Saône. Cette fois je configure le Nomad en biplace, enfin triplace avec le chien !

Embarquement sur la cale du camping. Il fait très chaud, peu de navigation, quelques péniches paquebots de croisière dont les passagers sont calfeutrés dans les cabines climatisées !
Remontée jusqu’aux faubourgs de Mâcon.
Escale à Mâcon. Raoul, est parti se dégourdir les pattes !

Le lendemain je retourne seul sur la rivière, j’explore une petite rivière qui se jette dans la Saône. Un cours d’eau qui ressemble à la Varèze.

Exploration d’un petit affluent enchâssé dans la verdure.

On the Rhône again !

Aller hop ! on gonfle le kayak à la maison, histoire de gagner du temps et on descend au bord du Rhône, direction l’ancien bassin de joutes de Chavanay, au bord de la ViaRhôna.

Quelques derniers préparatifs, mise en place du moteur. Pas un pet de vent, je laisse la voile dans la voiture.
La cale qui sert essentiellement pour les pêcheurs !

Il fait chaud en cette fin d’été, le fleuve apporte un peu de fraicheur

Les deux piles de l’ancien pont de Chavanay. Derrière, les vignes en pleine vendange sur les contreforts du Pilat.
En haut de la colline : notre village de Saint Michel sur Rhône… dans la Loire !
Le Rhône est un fleuve vivant, on croise de gros bateaux de fret mais aussi de passagers.
Château Grillet, un des plus vieux vignobles de France. Le vin de la région était déjà renommé à Rome !
Sur l’autre berge, le joli village de Saint Alban. Un peu plus bas se trouve la centrale nucléaire du même nom…
Un petit coin que j’affectionne : la Varèze, un petit affluent du grand fleuve. Le kayak permet de se glisser dans très peu d’eau, beaucoup de poissons qui s’égaient devant moi.
Petite pause
Ce qui est enquiquinant ce sont les fichues algues qui se coincent dans l’hélice…
La trace d’un jolie balade nonchalante par un bel après midi de début d’automne.