
Archives de l’auteur : Marc
La Misaine bleue. Jour 2 : danse avec les Sinagots !
Pour cette deuxième journée, le vent et le soleil sont au rendez-vous. L’après-midi nous aurons même droit à une brise soutenue avec quelques bonnes risées.
Le programme prévoit une navigation commune avec les Sinagots de l’association « les amis du Sinagot ».

Ce sont de robustes bateaux de travail, typique du golfe du Morbihan. Gréés de deux voiles au tiers. Trois unités vont nous accompagner aujourd’hui. Les Trois Frères, Joli vent et Mab er Guip.
Les participants au rassemblement qui le souhaitent ont la possibilité d’embarquer sur ces bateaux. Pour notre part, nous choisissons de rester sur notre valeureux esquif !
Les Sinagots sont basés à Port Anna et le rendez-vous entre les deux flottilles est fixé du côté des Logoden.
Nous avons pris un ris, ce qui avec notre voile n’est pas compliqué vu qu’il n’y en a qu’un !
La flottille des voiles aviron quitte le port et nous nous efforçons de tirer des bords vers les îles Logoden. Cette fois nous avons le courant dans le nez.
Soyons francs, le résultat n’est pas fameux, nous en sommes réduits à tirer des bords carrés, c’est-à-dire à progresser de manière calamiteuse… Je persiste néanmoins en essayant de soigner ma navigation mais ce n’est que bien plus tard dans l’après-midi que je trouverai enfin la solution pour améliorer mon cap…
En attendant, les Sinagots déboulent entre les îles et nous abattons pour leur emboîter le pas avec cette fois le courant avec nous !

Première impression, ces gros bateaux sont fichtrement agiles et rapides !
Nous repassons devant le port d’Arradon et nous dirigeons en direction de la côte ouest de l’île aux Moines.
Au passage étroit au niveau de Port Blanc voilà que ça commence à devenir rigolo, le courant se renforce avec l’impression de dévaler un tapis roulant, heureusement le vent est constant et le bateau reste manoeuvrant mais c’est parfois limite !
Les gros pépères de Sinagots tracent leur route sans difficulté, c’est là que l’on voit que ces bateaux sont chez eux, bien dans leur environnement.
Nous continuons de descendre le long de l’île aux Moines mais peu à peu le courant n’est plus aussi favorable. À la VHF on nous signale que l’on va s’arrêter sur la plage du Gored.
Problème, le courant nous repousse et c’est reparti pour les bords carrés. Je décline une proposition de remorquage ce qui me vaut quelles remarques désabusées pas bien méchantes mais justifiées. Je m’entête car je sens qu’il y a quelque chose qui cloche et qui m’empêche de remonter au vent correctement. Après tout, il fait beau nous avons une bonne brise, on doit y arriver, bon sang de bois ! Comme dit la chanson : » Y a quelque chose qui cloche là-dedans, j’y retourne immédiatement » !
Et enfin, je trouve la solution ! Le problème vient de mon foc qui me fait abattre et perdre en cap. Il est vrai que j’avais installé ce foc sans grand calcul. Déjà la première fois que je l’avais déroulé, c’était au sortir du port sur le lac du Der avec peu de vent, le bateau s’était mis à abattre sans que je ne puisse rien faire sinon enrouler le foc en catastrophe avant d’aller me fracasser sur les rochers de la digue. Et cette fois bingo ! Sans la voile d’avant le bateau retrouve un certain équilibre qui nous permet enfin de retrouver un meilleur cap et de rallier la plage où c’est l’heure du pique-nique.
La marée descend et je mouille Pirate du Rhône à quelques mètres du rivage. Et cette fois Raoul a l’autorisation de débarquer !

Donc, pause casse-croûte pour les uns, tandis qu’une autre partie de la flotte, les cadors, préfère se colleter avec les courants, profiter du vent et réaliser une sortie et une rentrée du golfe.
Une fois sustentés et l’ensemble de la flottille de nouveau réunie, c’est le retour vers Arradon en bouclant le tour de l’île aux Moines. Cette fois le vent est bien établi. Les rafales costaudes et un bon clapot secouent notre petit Skerry. Raoul n’est pas rassuré ! Marie apprécie sa nouvelle combinaison sèche qui la protège des paquets de flotte qui lui dégringole sur la cafetière ! Mais tout se passe sans encombre, la navigation est agréable dans ce magnifique paysage.
Nouvelle soirée conviviale avec une conférence donnée par les amis du Sinagot, ce qui nous permet de mieux connaître et d’apprécier ces beaux navires de pêche du golfe.
Et pour résumer ces deux jours de navigation la superbe vidéo de Denis du Silmaril Keleren IV.
Et toutes les photos prises par les différents participants.
La Misaine bleue à Arradon. Jour 1 : l’île d’Illur en tirant sur le bois mort.
La Misaine Bleue c’était l’occasion rêvée pour se consoler de notre piteux ratage de la semaine du golfe…

Nous avions déjà navigué dans le golfe. C’était au siècle dernier… Nous étions une petite flottille de Maraudeurs et nous logions au camping du Rohu à Saint Pierre Quiberon. Nos bateaux étaient mouillés devant le camp.

Loulou Blancaneau, une figure de l’AS Maraudeur, avait un copain à Conleau. Nous avions traversé la baie, puis le golfe, passé une soirée mémorable et bien arrosée puis une nuit dans nos bateaux. Je me souviens que j’étais amarré à une barge d’ostréiculteur et que Benjamin notre petit dernier avait été littéralement dévoré par des hordes de moustiques !

Retour le lendemain à Saint Pierre de Quiberon.
C’est curieux, je n’ai aucun souvenir des courants, sauf à la sortie, au retour, avec la curieuse sensation d’une sortie en boulet de canon dans une mer qui ressemblait plus à cet endroit à un torrent de montagne !
Mais revenons à cette Misaine Bleue 2025.
Organisé par l’AS SEIL voile aviron, c’est notre deuxième participation à la Misaine Bleue. L’année dernière nous étions au Minhic, sur la Rance, un chouette plan d’eau (les photos)
Nous avions prévu d’arriver à Arradon bien avant le début officiel des festivités pour régler avec Emmanuel certains détails de la construction du bateau que ce dernier devait nous construire en fin d’année.
Le début de la semaine n’était pas encourageant, bourrasque, vent fort, pluie diluvienne, une veine que nous ayons choisi l’option bungalow au camping de l’Allée à Arradon. Pas de navigation au début mais de belles balades entre deux saucées et une bien sûr une visite chez Ans et Emmanuel. Ce dernier va commencer la construction pour Hervé d’un Silmaril dont il vient de recevoir le kit, le nôtre devait suivre…
La flottille est basée dans le port d’Arradon, nous avons un ponton à disposition. Pour ma part j’aurais préféré rester à terre, le chariot de mise à l’eau et le poids léger du Skerry autorisant des manoeuvres faciles mais, on me m’indique que ce n’est pas possible…

Surprise ! La première journée est marquée par la pétole ! Mais alors, une vraie pétole ! Nous allons devoir sortir les avirons ! Et vous savez comme j’adore ça ! Bien entendu, je n’ai pas jugé pertinent de recourir à la risée Torqeedo. Pas de ça dans les rassemblement, je réserve son usage pour les balades sur les plans d’eau intérieurs. Et puis on peut espérer que le vent va se lever !
Alors, direction Illur en faisant le tour de l’île d’Ars en poussant et tirant sur le bois mort !

En route, nous faisons escale sur la plage de Brouel. Raoul court se dégourdir les pattes.
Nous repartons et toujours pas de vent. Nous gardons tout de même les voiles hautes… on ne sait jamais et puis dans le Skerry où la place est comptée il conviendrait de caser le gréement et cela complique encore la tâche pour le misérable galérien que je suis.

Enfin nous atteignons Illur !

Depuis son rachat par le conservatoire du littoral, l’île d’Ilur est gérée depuis janvier 2009 par le parc naturel régional du Golfe du Morbihan. Ce qui en fait un endroit protégé.
Conséquences : il est interdit de beacher et les chiens sont interdits sur l’île. Il convient de s’amarrer « en marguerite » autour d’une bouée .

Comme Raoul est interdit de plage nous décidons de rester avec lui à bord du bateau, amarrés à la Marguerite pour déjeuner.

Enfin le vent daigne se lever et le retour vers Arradon peut s’effectuer à la voile. Jusque ce qu’il faut pour terminer le tour de l’île d’Ars et tirer quelques bords carrés pour se glisser entre les deux Logoden, les îles situées juste avant Arradon avant de regagner le port.
Nous commençons enfin à refaire connaissance avec les courants que nous avions dans le nez cette fois ci !

Le soir, une fois les bateaux amarrés dans le port, place aux agapes ! Comme d’habitude, apéro et repas convivial avec au préalable une conférence fort intéressante sur le parc régional du golfe du Morbihan.
C’est alors que l’information qu’Yves vendait son Silmaril me parvint aux oreilles…
Les rassemblements et les râteaux de l’année 2025.
Cette année nous aurons eu le plaisir de participer à plusieurs rassemblements, trois pour être exact mais, également d’en rater trois. Match nul !
Terre et Der avec l’AS.SEIL voile-aviron où à chaque fois on se dit que c’est la dernière fois que l’on vient, parce que « hein ! faire des ronds dans l’eau, même si le lac est vaste, se glisser entre les arbres immergés… tout ça on connaît » ! Et puis, bien sûr chaque année on y retourne car rien ne remplace la joie de retrouver les copains et que les routes de la campagne de Haute-Marne sont si agréables à parcourir dans la verdure du printemps…Pur ceux qui ne sont jamais venus : plein de photos ici, histoire de vous donner envie.
Ensuite, il y a eu le gros raté de la Semaine du Golfe. Jamais je crois que je n’avais préparé le bateau avec autant de minutie, tout était programmé, le camping, la réservation des navettes.
Oh ! ça on est parti, nous avons pris la route. La Bretagne c’est loin, nous avions du temps, j’avais prévu une étape. Un camping entre Nantes et Poitiers, totalement peuplé d’anglais, une merveille de camping avec un gazon comme on n’en voit que les jardins des demeures de la perfide Albion. Un restau so british où notre repas du soir s’est composé de fish and chips arrosé de bière. Alors quoi, tout baignait ? Ben non… Marie déjà peu fringante au départ a été malade toute la nuit. Et pas qu’un peu… Si bien qu’après une nuit blanche, j’ai pris la décision de jeter l’éponge et de rebrousser chemin. Retour à la maison.

Grosse frustration, même si, avec le recul, notre petit Skerry aurait été pas mal bousculé par les conditions météo de cette édition.
J’avais focalisé toute mon attention sur cette fichue semaine du Golfe mais un autre rassemblement calqué sur celui-ci avait lieu cette année et de surcroît près de chez nous : Barrutlatge, sur l’étang de Thau. Avec en ligne de mire, la ville de Sète que nous aimons tant .
Oui mais, voilà j’avais négligé l’inscription et c’était trop tard le nombre maximum de bateaux autorisés pour participer étant atteint.
Deuxième râteau…
Heureusement il restait les Voiles d’en Haut sur le lac de Serre Ponçon organisées par l’association Rivages de Mediterranée et cette fois ce fut la bonne !
L’été se déroulait et au mois de juillet, c’était Festivoiles dans l’Aveyron sur le lac de Pareloup. Un rendez-vous que nous ne manquions pour rien au monde pour les navigations bien sûr mais surtout pour le repas aveyronnais avec les copains !
De nouveau la malchance allait frapper. Repas du 14 juillet en famille, beaucoup de petits enfants qui cavalent de partout dans la maison. Marie se démène pour son repas et paf avant-midi, malaise. Résultat, après-midi aux urgences à l’hôpital de Vienne. Conséquence, le rassemblement de Pareloup est annulé… Jamais deux sans trois le compte est bon.
Bon pour nous consoler, nous irons tout de même y passer une semaine en août, une fois le calme revenu dans la maison. L’occasion de retrouver des copains. Le lac est magnifique, le camping formidable, En fait c’est un club de voile « qui fait aussi camping ». Nous renouons avec l’ambiance des clubs que nous avons connus et fréquentés au CVL à Lyon ou à Vassivière.

Un seul bémol mais, il est de taille : la présence en ce mois d’août d’une quantité phénoménale de ces foutus Jet-skis qui nous empoisonnent l’atmosphère avec leur bruit et nous secouent avec le clapot croisé qu’ils génèrent.

Et puis, à la fin de l’été, restait La Misaine Bleue à Arradon. Revanche sur le gros raté de la semaine du Golfe, alors pas question de manquer notre coup !
Et cette fois le succès allait-être au rendez-vous !
Mais ceci est une autre histoire !
Des goûts et des couleurs…
Pour l’instant Venexiana 5 est encore habillée comme Truk 2.

Alors voyons un peu ce qu’un changement de peinture pourrait donner …
Depuis longtemps, je n’en démordais pas, le summum de l’élégance c’était une coque noire avec une flottaison en blanc…

Et après tout et si on changeait carrément notre fusil d’épaule ?

Ah oui ! pas mal !
Bon mais si gardait finalement le vert, avec un peu de blanc quand même ?

Voyons un peu ce que cela donnerait avec une carène en rouge…

Bon là le prompt a vu rouge tout court …

Bon ben, non, finalement…

Et là ce n’est pas tout à fait ce que je voulais mais on en en a profité pour repeindre la maison, je n’insiste pas, ne voulant pas causer à Emmanuel, chez qui les photos sont prises, des ennuis avec ses voisins…
Pour lors, riien de décidé, mon problème ce sera pour retourner le bestiau… Un Silmaril ne se met pas sur le dos comme un Skerry ! Et puis peindre la carène d’une autre couleur que le bordé cela suppose de suivre à peu près la ligne de flottaison.
Finalement ce vert n’est pas si mal ! Yves avait bon goût !


