Essai Yakkair avec matos de rando

La Yakkair one n’est pas un gros porteur aussi j’ai laissé tomber l’idée d’embarquer un vélo pliant pour prolonger le voyage à terre…

Par contre je conserve l’idée de pouvoir tout transporter, kayak et matos de rando, une fois le tout plié.

Il est vrai que si on restait dans la philosophie du Yakkair le matos de rando devrait se réduire à sa plus simple expression : un sac de couchage… et encore.

Mais comme j’avais mis l’option confort… Le résultat en « chambre » semblait prometteur, tout tient dans le kayak, restait à tester sur l’eau pour voir le comportement du bateau.

Essai concluant ce dimanche 12 juin sur  lac de Naussac (près de Langogne) plan d’eau calme, pas de vent le matin et un bon thermique l’après midi. Mise à l’eau vers 11h et retour à 18 h.

Alors allons y , une remarque au passage les photos sont parfois trompeuses et ne reflètent pas exactement la réalité (volume par exemple).

Donc tout ce qui était sur la photo du Kayak dans l’appartement s’est retrouvé sur l’eau toute la journée (encore une fois conditions que l’on peut qualifier de calmes).

Première chose : le kayak était très manoeuvrable, j’ai pagayé toute la journée sans problème avec même parfois un petit vent de face

Quelques remarques sur le matériel embarqué :

– la tente : j’hésitais entre une petite tente de rando très légère et une tente D4 2 secondes : et bien mon choix est définitif je prends la 2 secondes ! D’abord je n’arrive pas à remettre la main sur la première mais surtout j’ai placé la tente derrière le siège et alors là, miracle : le confort est extrême !!! C’est simple j’en viens presque à penser que je vais naviguer avec tout le temps !!!! Le dos est bien appuyé sur la tente qui trouve bien sa place (voir photos)

– Le matos de couchage : placé dans un sac étanche il ne gêne pas et question matelas le gros matelas gonflable ne prend pas beaucoup de place (moins qu’un auto gonflant) avec un confort « comme à la maison »… Reste la solution d’utiliser le plancher du Yakkair. Je ne suis pas chaud, d’abord et c’est son avantage c’est une planche de bois ! On peut le dégonfler un peu mais il ne vas rester grand chose et puis je crains de l’esquinter…

– Le sac à dos de transport du Yakkair  va pile poil sur l’arrière du bateau et s’accroche avec trois mousquetons, une fois en place il offre un intéressant volume de rangement (sur les photos il semble imposant mais c’est surtout du volume, pas trop de poids).

– Je retiens l’idée d’un sac étanche sous les genoux qui doit encore améliorer le confort et centrer les poids.

– les affaires de toilette c’est juste une serviette, un savon de Marseille, une brosse à dent…

– Les fringues : je vais revoir la liste et prévoir le minimum.

– L’iPad c’est pas une vanne, ce n’est pas encombrant et c’est une mine d’usages et de services (mais ça c’est un autre sujet !)

– Quant à la voile je n’imagine pas une seule seconde de m’en passer (c’est simple elle fait partie de l’équipement de base du bateau !)

Le tout est transportable à dos d’homme donc possible de revenir au point de départ par un transport collectif ! Autonomie totale !

Sète Bordeaux en kayak !

Et celle là de navigation, elle n’est t’y pas belle ?!!

Bon c’est « sans voile » me direz-vous mais avouez que voilà une aventure qui a du panache ! Et de toute façon sur un canal la voile ce n’est pas forcément ce qui convient le mieux pour la propulsion des embarcations !

Allez régalons encore et encore de ce merveilleux film ! Chapeau Tancrède et merci pour ce beau récit en image….

Les fantômes de San Giorgio in Alga

… Il paraît que certaines nuits sans lune des fantômes tristes embarquent sur des gondoles grinçantes … ils fuient les incendies de leur monastère dévasté et glissent sur les eaux noires de la lagune loin de leur île de San Giorgio in Alga…

Retour à Fusina d’où nous nous étions élancés il y deux ans pour la Vogalonga.

Cette fois il s’agit d’explorer à la voile les îles de la lagune qui sont nombreuses. Plus ou moins importantes, habitées pour les unes ou désertes pour d’autres, ceinturée de murs de brique pour les protéger des « acqua alta »

San Giorgio in Alga est l’une d’entre elles située entre Giudecca et Fusina.

Elle fut le siège de nombreux monastères : celui des bénédictins créé en l’an 1000 puis celui des Canonici Regolari di San Giorgio in Alga, ordre fondé en 1397 dans lequel se formèrent les futurs papes Eugène IV, Grégoire XII et Laurent Justinien.

A partir de l’incendie qui survint en 1717 et qui détruisit une grande partie du complexe, l’île tomba en désuétude. En 1799, elle fut le siège d’une prison politique avant d’être, comme elle l’est aujourd’hui, complètement abandonnée.

Le soleil étant de retour sur la lagune, nous avons, nous avons quitté le port de Fusina , franchi avec prudence le chenal des gros navires et tiré un long bord de près vers la Giudecca et le Lido.

Ensuite, au portant, dans cette lagune des merveilles nous avons paresseusement fait le tour de san Giorgio in Alga, au ras des murs de brique, dans le silence et le calme de l’île fantôme…