Brafougne et pétole : le rassemblement de Pareloup…

L’histoire pourrait s’écrire « au commencement ils se sont connus sur Internet puis un jour ils se sont rencontrés au bord de l’eau, alors leurs rendez-vous se multiplièrent … »

Voici donc quelques échos de la dernière rencontre des amis de ces étranges petites embarcations à voile, sans voile et même désormais à propulsion solaire !

Cette fois, c’est sur le lac de Pareloup dans l’Aveyron que la représentation a eu lieu…

Au fil du temps la bande s’agrandit où plutôt s’enrichit de nouveaux personnages, de nouveaux talents, de nouveaux bateaux. A présent la joyeuse clique des kayaks et canoës à voile et sans voile c’est un peu comme le Cirque de Moscou avec un grand effectif et des troupes différentes selon les différentes représentations.

Dans le genre Pareloup n’a pas manqué à la tradition et s’est révèlé un grand cru !

Les hommes d’abord (mais non Maryline ne fait pas la grimace, d’abord Marie Noëlle a fait une apparition et les « hommes » c’est l’homme l’espèce humaine en général) … et il faut dire qu’en matière d’espèce il y en avait de bien beaux spécimens.

Honneur d’abord à notre Marcel préféré qui était à l’initiative de la rencontre. Inutile de le présenter on le connait c’est l’homme qui vous scie en long des planches à voile en moins de deux et vous concocte des trimarans vraiment trop marrants en deux coups de tournevis.

Le Claude, nourrit au biberon dès sa tendre enfance dans le milieu du kayak par tonton Marcel, emplit sa voiture à chaque rassemblement d’outils et de matériaux divers pour améliorer, rafistoler, optimiser son « P’tit Marcel » son kayak à voile dont le dernier avatar vient tout droit de Pologne. Claude l’insatiable, Claude qu’on arrête jamais et qui nous en a encore fait une belle cette fois ci… mais patience on y vient un peu plus tard.
Après tu trouves Roro… Lassé des gros bateaux des naufrages au large des côtes, de la survie en radeau, des sauvetage par les cargos et autres hélitreuillages voilà qu’il s’est converti au kayak. Mais plus organisé, plus méticuleux, plus chiadé que Robert … non, tu trouves pas. Roro il a tout dans son bateau, mais « tout » ce n’est pas le bazar, non, tout ce qu’il faut pour naviguer, bivouaquer, camper, réparer, manger, soigner (à mon avis il doit avoir le matos pour t’opérer de l’appendicite dans un bras de l’Orénoque en cas de problème).

Et dans le sillage de Roro (voir devant dans les descentes) la douce Maryline qui dans ce grand cirque  de Pareloup représentait bien seulette la gente féminine.

Jacques et Daniel, les tontons flingueurs, dans le fond plus amateurs de vins de Loire que de whisky, mais attention ! Méfie, parle pas de Chinon devant eux mais plutôt de Saumur, sinon tu risques de les agacer et de te faire escagasser au passage…

Et puis Michel, le gentleman rameur, archéologue sous marin avec un accent du sud qui nous a ramené un peu de soleil dans les premiers jours de pluie.

Charles son éternelle bonne humeur et son matos d’enfer. Super sa nouvelle combinaison sèche, naturellement il y avait toujours des pas malins pour le surnommer « la balise » avec sa belle couleur jaune mais te casse pas Charles, c’est rien que des jaloux et des foireux.

Jean-Marie était venu de Bordeaux avec son canoë-prao mais le mauvais temps du samedi l’a conduit à renoncer, dommage nous aurions bien voulu voir naviguer ce joli bateau…
Ensuite Gégé, le Gérard qui arrive de Toulouse en moto dans le froid et la pluie, qu’on à récupèré gelé et transi, en pointillé, et qu’on a du mettre à égoutter dans la baignoire quand il est arrivé le pauvre.

Et pour finir mais je l’avais gardé pour la fin, Marcel nous avait dégotté une recrue de choix pour compléter la bande : Christian, «Monsieur Christian », devrais je dire parce lui son canoë il ne marche pas à la voile (quoique), pas à la pagaie (quoique) non, il marche au soleil !!! Inventeur génial et modeste (comme tous les grands hommes) voilà bien un sacré lascar qui vient révolutionner notre petit monde de voileux et de rameurs avec son engin solaire.


Alors les bateaux : On retrouve les Nautiraids de Robert et Maryline, les
Kleppers de Charles et de votre serviteur, le sit on top de Michel qui ne veut
pas entendre parler de voile, le tromaran de Marcel, le nouveau kayak pliant de
Claude made in Pologne, le canoé Old Town des Tontons flingueurs et enfin le
Photon le canoë ou plutôt les canoës solaires de Christian.  »

Et la navigation dans tout ça ? Ceux qui sont arrivés le vendredi ont pu profiter du soleil mais samedi la pluie était au rendez-vous. Malgré cela bien équipés, nous avons pu faire quelques ronds dans l’eau. Samedi plus de pluie mais une forte brise, limite pour nos petits bateaux.Claude y va naturellement et je l’accompagne. Le ciel est gris, il ne fait pas chaud et on a même un petit clapot qui nous secoue pas mal. Bast ! On arrive quand même à naviguer et ayant avancé mon plan de dérive le bateau remonte mieux au vent, bref on s’amuse bien. Le froid surtout aux mains me fait renoncer et c’est au moment où je remonte mon bateau sur la berge que Marcel s’écrie tout à coup quelque chose du genre : « Merde y a Claude qu’a chaviré ! « Alors ni une ni deux, je remets le bateau à l’eau

et je fonce sur Claude que je distingue à peine. Quand j’arrive enfin près de lui il est à cheval sur sa coque retournée et tente de pagayer.

Je le dépasse et réussis à peu près « la manœuvre de l’homme à la mer » pour arriver le plus près de lui et saisir une remorque. La côte n’est pas très loin mais ça tire dur sur la corde que je tiens à la main après l’avoir enroulée en partie autour de moi. Et c’est alors que je fais une connerie, j’envoie mon foc qui était enroulé, le bateau accélère la tension sur la corde est plus forte et celle-ci me glisse entre les mains. Au moment où je fais demi-tour pour tenter de reprendre la remorque, le vent forcit de nouveau pas moyen de virer, je suis obligé d’empanner mais je m’éloigne de Claude, je suis obligé de choquer au maximum, les voiles claquent, mon écoute de GV se barre, bref me voici en cacahouète à mon tour. Un coup d’œil me permet de voir que Claude n’est plus loin du rivage, poussé par le vent. Je décide alors de rejoindre le bord pour l’aider à sortir son bateau, retourné et plein d’eau. Entre-temps, j’aperçois soulagé les copains qui arrivent par la terre. Comme par hasard cet endroit est plein de cailloux et je maintiens mon bateau à flot pour remettre de l’ordre et repartir. Finalement les copains m’aident à mettre le bateau au sec et nous sortons le bateau de Claude à son tour.

Miracle pas trop de casse, le bateau lui-même n’a rien, seul son gréement est un peu chahuté et le mât cassé. Nous chargeons les bateaux sur la remorque de Marcel que tracte la voiture de Marilyne et retour au camp de base. Fin de la navigation pour le dimanche…Lundi soleil enfin, un petit vent finit même par se lever.

Nous pouvons enfin voir fonctionner et naviguer le bateau solaire de Christian. Ah c’est impressionnant ! Le tout marche parfaitement dans le silence et le calme. Il faut dire que Christian ne s’est pas contenté de faire des ronds dans l’eau, sa dernière navigation l’a conduit sur le Danube qu’il a descendu en cinq semaines jusqu’à la mer Noire !

Ah j’avoue que ce drôle de bateau me fait sérieusement gamberger !!! Au fond le vent c’est bien également la conséquence de l’énergie solaire ? Alors pourquoi s’embêter avec toutes ces ficelles ces voiles qui claquent, ces dérives qui encombrent. Dommage nous n’aurons pas vu naviguer le prao de Jean-Marie.

C’est un fameux trois mâts…

 

C’est un fameux trois mâts fin comme un oiseau
Hisse et ho, Santiano
Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux
Je suis fier d’y être matelot

Refrain
Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si Dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco

______
Je pars pour de longs mois en laissant Margot
Hisse et ho, Santiano
D’y penser j’avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo


Refrain
Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si Dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco

______
On prétend que là-bas l’argent coule à flots
Hisse et ho, Santiano
On trouve l’or au fond des ruisseaux
J’en ramènerai plusieurs lingots

Refrain
Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si Dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco

 

Il était un petit Marcel…

… qui n’avait ja ja jamais navigué …

– Oullah !!! Mais qu’est ce que tu me chantes ! Mais c’est tout le contraire… Le P’tit Marcel y fait rien que naviguer !!!

– Ah bon ???

– Ben oui mon gars, enfin quoi, t’étais pas à St Victor pour l’Ascension ???

– … euh ben non… Pourquoi ?

– Pourquoi, pourquoi… mais tête de noeud, tu l’aurais vu fendre les flots le P’tit Marcel !!!

Ah ça il faut dire qu’il y avait du beau linge sur le plan d’eau  ! Toute la fine fleur des bras cassés de la bidouille des voileux kayakeux  qui s’était donné rendez vous sur la retenue de Grangent à côté de Sainté.

– Ah mince j’ai raté ça !

– Oui Môssieur et il y avait même des huiles… Le boss des gonflants en personne !

– Pas possible… Tu veux parler d’Andy ??

– « Monsieur Andy » tête de noeud, soye poli ou j’te claque le beignet.

 

– … ben mince alors mais pourquoi tu critiques ma chanson ?

– Mais biscotte le P’tit Marcel il a fait rien que naviguer tout le temps !!!

– Nan ???

– Et ouais mon gars, mais faut dire que son vaillant capitaine, le Glaude, il a de qui tenir, son papa spirituel c’est Tonton Marcel, un sacré vieux briscard qui te transforme en deux coup de cuillère à pot n’importe quelle épave de canoé en trimaran au long cours. Un sacré scieur de long de flotteurs de planche à voile… Ah sont pas fières les Dufour du dernier millénaire : vite fait bien fait, les voilà transformées en flotteurs de multicoque des familles…

Alors le Glaude, il est insatiable…  et vas y que je te visse, que je te coupe, que  je te couds, que je te perce…. Et la nave va !

 

– Tiens au cas où t’aurais besoin d’accastillage demande au Glaude : il t’indiquera le meilleur schipchandler de Roche La Molière : « Intermarché » que ça s’appelle, tu es sûr d’y trouver les meilleures bômes télescopiques au rayon manches à balai…

– Ah ça oui Le P’tit Marcel c’est un fichu sacré bon barlu, et pas feignant avec ça ! Il fallait le voir naviguer dans les gorges de la Loire entre les châteaux à se tirer la bourre avec les autres kayaks et canoës à voile…

– Et dire que j’ai raté ça …

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nb : toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait pas mais alors vraiment pas, fortuite.


Marcel t’es trop fort !!!

S’il fallait trouver dans la tribu des petits voileux qui kayakent  à tour de bras (du verbe du premier groupe kayaker, je kayake, tu kayakes …) un maitre à penser, que dis-je, un gourou, un exemple pour la jeunesse et un espoir pour le troisième âge, un nom, un seul viendrait à l’esprit : Marcel !

Non sans blague, t’es trop fort Marcel !

C’est le seul homme que je connaisse qui soit capable de vous transformer un bête kayak à deux balles en trois mâts fin comme un oiseau hisse et haut !

Et attention Messieurs Dames, rien qu’avec du matos de récup mais du premier choix ! Toutes les voiles de planche de la belle époque retrouvent avec Marcel une deuxième vie hauturière.

Les ceusses qui sont pas fiers par contre, ce sont les canisses qui bordent les roubines dans tout le sud de la France, biscotte Marcel vous transforme tout ça en espars de compétition, en bômes, pics, artimons (et merveilles) de toutes sortes.

Il est trop génial notre Marcel et n’allez pas croire que c’est un taciturne, non c’est un joyeux camarade, toujours prêt à rendre service, à partager son savoir et à faire découvrir aux copains ses petits coins de paradis…

Ses bateaux sont des merveilles du genre avec  tout ce qu’on aime dans l’Os à voile : le bricolage, l’inventivité, la fonctionnalité … la performance !! Si si , ils marchent du feu de Dieu les bateaux de Marcel !

Tout ça carbure à l’amitié et à  la générosité et le tout sans, mais alors sans, prise de tête !

Aller on t’embrasse Marcel ! T’es vraiment trop fort !

Allez donc voir les vidéos de Marcel , tenez en voilà justement une, une petite merveille du genre !