Il ne faut jamais dire de son bateau que c’est le dernier !

Et dire que je pensais que la saga de mes bateaux se terminait avec Pirate du Rhône

Oui mais, voilà, ne jamais dire jamais ! Mon Skerry est, était devrais-je dire désormais, un super et génial esquif. A la longue je m’étais habitué à l’esthétique de son « cul pointu ». Avant de l’acheter je me disais bien : « jamais de bateau avec un cul pointu »… Bref…

Le problème de ce bateau se situait au niveau du confort pour mon équipière préférée. Dès que le vent montait et que le plan d’eau se creusait, il devenait indispensable de bouger pour maintenir un équilibre précaire. Le manque d’espace et d’endroit pour se caler confortablement me mettait à chaque fois à la merci d’une mutinerie dont je n’étais pas certain de m’en tirer sans de graves et pénibles séquelles.

C’est pourquoi nous avions pris la décision de commander un Silmaril à Emmanuel, ce qu’il avait accepté. Sa construction était programmée pour cette fin d’année 2025.

Mais voilà qu’à l’occasion du rassemblement de la Misaine Bleue dans le golfe du Morbihan, il me revient aux oreilles qu’Yves souhaitait vendre son Silmaril et cerise sur le gâteau qu’il recherchait un Skerry pour le remplacer ! Pour aligner les planètes, il ne manquait que la bénédiction d’Emmanuel auprès de qui je m’étais engagé pour une construction neuve. Allah est grand et Emmanuel est son prophète puisqu’il accepta de bonne grâce mon désistement nous offrant par la même occasion à Yves et moi d’engager la transaction.

Et c’est ainsi :

… qu’Yves vint à St Michel avec Truk 2 pour procéder à l’échange des bateaux !

Yves après des années de raids engagés souhaite désormais un petit bateau léger, simple à mettre en oeuvre. En fait il va modifier Pirate du Rhône et le dépouiller de tous ce qui l’alourdissait et le simplifier pour en tirer la quintessence. C’est exactement ce qu’il convient de faire ! A l’image du magnifique Treizav, le Skerry de Franck, un bateau que je trouvais (et trouve encore ! ) « zen », beau et rapide dans sa simplicité.

Photo Franck D.

Pirate du Rhône devrait devenir Petit Truk et Truk 2 sera Venexiana 5

Et cette fois je ne dirai pas que c’est mon dernier bateau !

« Bandage herniaire vit de mulet » et autres dispositifs innovants…

Dans un souci permanent de simplification et sans négliger la performance, Pirate Du Rhône, Skerry 33, continue de recevoir des dispositifs innovants qui révolutionnent la voile aviron et disons le simplement, la voile tout court. Je précise que le Côte du Rhône, pris en dose raisonnable (grâce au verre gradué © Arwen Marine) contribue à l’avancées fulgurantes des recherches.

Concernant la grand-voile, le dispositif précédent de bêleur associé à la prise de ris automatique présentait à mon goût l’inconvénient de multiplier poulies, renvoi, cordage et autres sources de méli-mélo susceptibles de coinçures sac de nouilles et autres joyeusetés agaçantes. (voir article précédent ici)

Sur mon bateau je suis un ardent défenseur du « clic ». C’est à dire que chaque fois que cela est possible, je remplace les noeuds, les manilles et autres dispositifs de fixation par un mousqueton.

Donc voici les innovations foireuses que je soumets à vos réflexions :

Tout d’abord le « bandage herniaire vit de mulet », ici vu du côté mât. L’encornet que l’on distingue derrière, le long de la bôme ne sert plus à rien pour le positionnement de celle-ci par rapport au mât et supporte le taquet de la bosse de ris automatique.
Bandage herniaire vit de mulet côté bôme avec son double clic de fixation rapide.
Ensuite le « hâle-bas, cunningham, bêleur » : avec un point de tire situé en avant du mat il règle : l’avancée de la bôme par rapport au mât (bêleur) et le creux de la voile (hâle bas et cunnigham).

Note : Tout cet accastillage de pointe est réalisé en ayant recours à diverses ressources issues de plusieurs caisses de « ça peut servir ». Il est évident que la mise en production dans la future usine actuellement en construction en Corée de l’Ouest fera appel à des matériaux composites de qualité supérieure (en lien avec la NASA et la fabrique d’accordéons de Tulle en Corrèze).

Pour se lancer dans la voile aviron : trois bons bateaux à vendre !

En ce moment trois bateaux de copains sont proposés à la vente.

Les trois sont des « voile-avirons » mais avec des programmes et des budgets qui diffèrent quelque peu.

Tout d’abord le Skerry de Jérôme est toujours en vente.

L’avantage d’un Skerry c’est sa légèreté … c’est aussi son inconvénient ! Mais voilà un bateau qui simplifie considérablement la logistique en particulier pour sa mise à l’eau. Une personne seule peut effectuer la manoeuvre simplement et pas besoin de manoeuvrer la remorque avec la voiture pour accéder à la cale : Jérôme a conçu un chariot qui trouve ensuite sa place dans le bateau, C’est d’ailleurs ce système que j’ai adopté pour Pirate du Rhône. Des trois bateaux présentés ici, c’est aussi le plus petit budget. L’annonce est ici

Ensuite avec un programme qui est proche mais un bateau plus confortable (plus creux) le Morbic 12 de Francis. Ce dernier change de mode de navigation et souhaite se consacrer désormais exclusivement au kayak, c’est la raison de la vente.

La qualité de la construction, le souci du détail sont époustouflants ! Tout est pensé, testé, réalisé avec une qualité et une minutie qui frisent la perfection ! Cette fois le budget est plus conséquent mais le prix est totalement justifié !

Caractéristiques détaillées du Morbic 12 sur le site de François Vivier.

Contact du vendeur : francis.debecker AROBASE skynet.be

Enfin le Rog 15 de William.

Cette fois, si on reste dans la catégorie « voile aviron » on pousse le concept dans ses retranchements ! Doté d’une petite cabine il abrite même deux couchettes. Pour moi c’est un peu le Maraudeur du XXI ème siècle ! Mais tellement plus logeable, léger rapide, William l’a même équipé de foils ! Sans hésitation le bateau qui me semble le plus adapté pour les raids côtiers. Le bivouac devient un luxe avec un tel bateau ! en vente ici