« Bandage herniaire vit de mulet » et autres dispositifs innovants…

Dans un souci permanent de simplification et sans négliger la performance, Pirate Du Rhône, Skerry 33, continue de recevoir des dispositifs innovants qui révolutionnent la voile aviron et disons le simplement, la voile tout court. Je précise que le Côte du Rhône, pris en dose raisonnable (grâce au verre gradué © Arwen Marine) contribue à l’avancées fulgurantes des recherches.

Concernant la grand-voile, le dispositif précédent de bêleur associé à la prise de ris automatique présentait à mon goût l’inconvénient de multiplier poulies, renvoi, cordage et autres sources de méli-mélo susceptibles de coinçures sac de nouilles et autres joyeusetés agaçantes. (voir article précédent ici)

Sur mon bateau je suis un ardent défenseur du « clic ». C’est à dire que chaque fois que cela est possible, je remplace les noeuds, les manilles et autres dispositifs de fixation par un mousqueton.

Donc voici les innovations foireuses que je soumets à vos réflexions :

Tout d’abord le « bandage herniaire vit de mulet », ici vu du côté mât. L’encornet que l’on distingue derrière, le long de la bôme ne sert plus à rien pour le positionnement de celle-ci par rapport au mât et supporte le taquet de la bosse de ris automatique.
Bandage herniaire vit de mulet côté bôme avec son double clic de fixation rapide.
Ensuite le « hâle-bas, cunningham, bêleur » : avec un point de tire situé en avant du mat il règle : l’avancée de la bôme par rapport au mât (bêleur) et le creux de la voile (hâle bas et cunnigham).

Note : Tout cet accastillage de pointe est réalisé en ayant recours à diverses ressources issues de plusieurs caisses de « ça peut servir ». Il est évident que la mise en production dans la future usine actuellement en construction en Corée de l’Ouest fera appel à des matériaux composites de qualité supérieure (en lien avec la NASA et la fabrique d’accordéons de Tulle en Corrèze).

Les rassemblements de voile aviron de cette année 2024

La « saga » de mes anciens bateau n’est pas tout à fait achevée, d’autant que je m’aperçois que j’en ai oublié un. J’aurai l’occasion d’y revenir mais, en attendant voyons le présent où en étant plus précis, le passé proche.

Nous avons participé avec Pirate du Rhône à trois rassemblements de voile aviron qui auront ainsi marqué ainsi cette première partie de l’année 2024.

Tout d’abord, le rendez vous de Terre et Der sur un plan d’eau que nous connaissons bien : le lac du Der en Champagne.

A l’origine, deux manifestations convoquaient les voiles-avirons sur ce lac du centre de la France. En premier lieu le « RAM », rassemblement Arwen Marine à la fin du printemps sur un plan d’eau bien empli des pluies de l’hiver. « Terre et Der » à l’automne, organisé par l’AS Seil sur un plan d’eau en partie vidé qui offre la particularité de pouvoir observer de nombreux oiseaux migrateurs, des grues en particulier. Emmanuel Conrath le génial constructeur de bon nombre de nos petits bateaux ayant émigré en Bretagne, le RAM du Der a fusionné avec Terre et Der pour une seule et même édition à la fin du printemps.

Vue « traditionnelle » : nous évoluons au lieu des arbres immergés ! Tiens c’est Bernard et son doryplume !

Si le dernier Terre et Der d’automne s’était déroulé sous une soleil presque estival, ce ne fut pas le cas de cette nouvelle édition 2024 ! Pluie, vent et fraicheur étaient au rendez-vous !

Malgré des conditions météos maussades, l’amitié, le plaisir de se retrouver et des éclaircies nous ont permis de vivre malgré tout une superbe édition grâce au travail de nos amis de l’AS Seil !

Et des photos ici

Quelques semaines plus tard, nous nous étions dit : « cette fois fois, c’est bon, l’été est en approche, nous allons enfin profiter du soleil ! A l’initiative de Francis, nous étions quelques uns à nous retrouver sur le lac de Saint Point sur le Doubs.

Et paf… rebelote ! Pluie et vent de nouveau ! Pô grave, de nouveau les copains, la joie du camping sous les averses… Et quand même au moins un jour de temps clément !

Et puis la possibilité de délaisser un moment nos bateaux pour des escapades dans les montagnes environnantes (voir les photos dans le lien ci dessous.)

Des photos du rassemblement ici

Comment ? Encore le Doryplume de Bernard dans un temps de demoiselles à St Point… le jour où il a fait beau !

Enfin l’été est là et le temps est venu de mettre le cap sur Festivoiles sur le lac de Pareloup dans l’Aveyron !

Nickel ! au début soleil et petit temps ! Parfait pour initier mes deux petits fils venus du Nouveau Monde aux joies de la voile et du camping !

Disons le tout de suite, Festivoiles, on y vient pour naviguer, mais ce n’est pas l’essentiel ! D’abord, il y a toutes les copines et les copains mais surtout : le repas Aveyronais !!!

Des photos de l’édition 2024 : ici

Ah ! mes amis échoués sur des plages vaseuses de Bretagne à gloutir vos tristes sardines à l’huile… songez une minute au melon et son jambon de pays, à la saucisse aligot, à la petite glace au lait de brebis, au pinard, à la gnole et au coucher de soleil sur le lac…

Il file l’aligot !

Prochaines étapes le lac de Garabit sur la Truyère pour le 15 août et en septembre « la Misaine Bleue » sur la Rance avec les amis de l’AS Seil !

Pour se lancer dans la voile aviron : trois bons bateaux à vendre !

En ce moment trois bateaux de copains sont proposés à la vente.

Les trois sont des « voile-avirons » mais avec des programmes et des budgets qui diffèrent quelque peu.

Tout d’abord le Skerry de Jérôme est toujours en vente.

L’avantage d’un Skerry c’est sa légèreté … c’est aussi son inconvénient ! Mais voilà un bateau qui simplifie considérablement la logistique en particulier pour sa mise à l’eau. Une personne seule peut effectuer la manoeuvre simplement et pas besoin de manoeuvrer la remorque avec la voiture pour accéder à la cale : Jérôme a conçu un chariot qui trouve ensuite sa place dans le bateau, C’est d’ailleurs ce système que j’ai adopté pour Pirate du Rhône. Des trois bateaux présentés ici, c’est aussi le plus petit budget. L’annonce est ici

Ensuite avec un programme qui est proche mais un bateau plus confortable (plus creux) le Morbic 12 de Francis. Ce dernier change de mode de navigation et souhaite se consacrer désormais exclusivement au kayak, c’est la raison de la vente.

La qualité de la construction, le souci du détail sont époustouflants ! Tout est pensé, testé, réalisé avec une qualité et une minutie qui frisent la perfection ! Cette fois le budget est plus conséquent mais le prix est totalement justifié !

Caractéristiques détaillées du Morbic 12 sur le site de François Vivier.

Contact du vendeur : francis.debecker AROBASE skynet.be

Enfin le Rog 15 de William.

Cette fois, si on reste dans la catégorie « voile aviron » on pousse le concept dans ses retranchements ! Doté d’une petite cabine il abrite même deux couchettes. Pour moi c’est un peu le Maraudeur du XXI ème siècle ! Mais tellement plus logeable, léger rapide, William l’a même équipé de foils ! Sans hésitation le bateau qui me semble le plus adapté pour les raids côtiers. Le bivouac devient un luxe avec un tel bateau ! en vente ici

Itinéraire salé d’un marin d’eau douce ou comment j’en suis venu au voile aviron. (23)

La Rochelle et Venexiana 4.

Et voilà nous arrivons presque au bout du voyage.

En 2000 et des brouettes, nous voici de retour en France. Je vous passe sur les bisbilles et les trucmuches administratifs mais en 2004 nous voici débarquant à La Rochelle.

Le cirque Pinder en route pour la Rochelle ! L’Espace est encore immatriculé en Turquie et tracte la caravane qui va nous servir de point de chute. Derrière le Caramazout tire la Marie Charlotte.

Ah non de Djiou ! La Rochelle, port de mer, le Graal, enfin ! Eurêka cette fois nous allons pouvoir acquérirun vrai bateau de mer, d’océan pas de la gnognotte à deux balles !

Alors, bon, comment dire… La Rochelle est un très joli port, c’est vrai, ça a de la gueule, des tours, des bassins tout ça… Mais tout ceci a un prix .

Il convient de savoir que si ce port a bâti sa fortune avec la traite des noirs, c’est plutôt grâce à la r’traite des vieux (riches) qu’il continue désormais de faire sa pelote.

La Rochelle, ses tours, le vieux port… Avouez que ça a de la gueule quand même !

Tout ça pour dire que si vous voulez voir la mer depuis votre fenêtre à La Rochelle il faut être devant et que ça coûte bonbon…

Pagnol a dis un jour que pour voir la Camargue il fallait disposer d’un escabeau et bien la Rochelle c’est pareil… C’est très plat comme côte. Pour voir la mer à La Rochelle depuis chez soi il faut dépenser une fortune.

Pas moyen de trouver une cabane dans nos moyens car voyez vous, c’est bête mais je tenais absolument à voir l’océan depuis ma fenêtre.

Premier problème mais ce n’était pas tout.

Tout fier, j’annonce aux enfants : cette fois ça y est, on va acheter un grand bateau !

Mais qui dit grand bateau, dit port …

Et là …

Je me pointe à la capitainerie des Minimes, je sais que la situation est tendue mais bon, j’y vais.

Bonjour m’sieurs dames, voilà, je viens d’arriver à La Rochelle, j’habite à Laleu (c’est le quartier où l’on crèche) je m’excuse de vous demander pardon mais, je voudrais savoir s’il est envisageable d’avoir l’outrecuidance de solliciter de votre bienveillance la possibilité d’obtenir le droit de payer un prix faramineux pour louer un anneau en vue d’amarrer dans votre auguste port un modeste navire de plaisance ???

Regard blasé du préposé…

Ben oui mon gars, tu peux t’inscrire sur la liste d’attente…

Ah ! chouette merci votre attention, et il y en a pour longtemps… je veux dire à attendre ?

Bah entre cinq et dix ans si tout va bien …

Glups… bon je m’inscris sur la liste. Gratos. je dis gratos car j’apprendrai quelques temps plus tard que l’inscription devenait payante…

Et ben, bande de cons, me pensais-je en sortant de la capitainerie (j’étais un peu agacé) dans cinq à dix ans je serai loin de vos rivages vaseux… Il faut vous dire que le coin est joli pour qui aime la vase nauséabonde qui se découvre au rythme de la pendule des marées dans ces rivages plats comme la main.

Bref …

Pas de gros bateau.

Restait bien sûr la Marie Charlotte qui comme toujours était un bon bateau.

Cependant l’idée d’un bateau habitable demeurerait ancrée …

Si ce n’est pas possible de trouver un anneau (à moins d’acheter un rafiot Amel à 1million d’Euros et ce cas, voyez-vous, il existe des combines…).

Reste la solution de revenir à un bateau de taille plus modeste, transportable, histoire de le caler sur une remorque après avoir navigué et de le stocker dans le jardin.

La Rochelle accueille chaque année le Grand Pavois. C’est l’occasion de pouvoir visiter des bateaux à flots dans le port des Minimes et le cas échéant de les essayer.

Le Grand Pavois de la Rochelle au port des Minimes.

Mon choix après des recherches dans les annonces, les ports de la région et Internet s’était au final focalisé sur deux bateaux : un trimaran Magnum, sans cabine et un dériveur intégral (pour pouvoir beacher) de la taille à peu près de notre ancien Etap 22i : le Blue Djinn.

Un chouette trimaran … finaliste malheureux !

Ce dernier présentait en outre un intérêt particulier : il disposait d’une association de propriétaires et d’une association active. Un peu comme avec les Maraudeurs.

And the winner is… le Blue Djinn !

Malgré un essai concluant du trimaran, ce fut le BlueDjinn, acheté chez Blondeau Marine à l’île de Ré qui allait devenir Venexiana 4

À suivre : les navigations de Venexiana 4