La Misaine Bleue c’était l’occasion rêvée pour se consoler de notre piteux ratage de la semaine du golfe…
Nous avions déjà navigué dans le golfe. C’était au siècle dernier… Nous étions une petite flottille de Maraudeurs et nous logions au camping du Rohu à Saint Pierre Quiberon. Nos bateaux étaient mouillés devant le camp.

Loulou Blancaneau, une figure de l’AS Maraudeur, avait un copain à Conleau. Nous avions traversé la baie, puis le golfe, passé une soirée mémorable et bien arrosée puis une nuit dans nos bateaux. Je me souviens que j’étais amarré à une barge d’ostréiculteur et que Benjamin notre petit dernier avait été littéralement dévoré par des hordes de moustiques !

Retour le lendemain à Saint Pierre de Quiberon.
C’est curieux, je n’ai aucun souvenir des courants, sauf à la sortie, au retour, avec la curieuse sensation d’une sortie en boulet de canon dans une mer qui ressemblait plus à cet endroit à un torrent de montagne !
Organisé par l’AS SEIL voile aviron, c’est notre deuxième participation à la Misaine Bleue. L’année dernière nous étions au Minhic, sur la Rance, un chouette plan d’eau (les photos)
Nous avions prévu d’arriver à Arradon bien avant le début officiel des festivités pour régler avec Emmanuel certains détails de la construction du bateau que ce dernier devait nous construire en fin d’année.
Le début de la semaine n’était pas encourageant, bourrasque, vent fort, pluie diluvienne, une veine que nous ayons choisi l’option bungalow au camping de l’Allée à Arradon. Pas de navigation au début mais de belles balades entre deux saucées et une bien sûr une visite chez Ans et Emmanuel. Ce dernier va juste entamer la construction prévue pour Hervé d’un Silmaril, le nôtre devait suivre…
La flottille est basée dans le port d’Arradon, nous avons un ponton à disposition. Pour ma part j’aurais préféré rester à terre, le chariot de mise à l’eau et le poids léger du Skerry autorisant des manoeuvres faciles mais, on me m’indique que ce n’est pas possible…

Surprise ! La première journée est marquée par la pétole ! Mais alors, une vraie pétole ! Nous allons devoir sortir les avirons ! Et vous savez comme j’adore ça ! Bien entendu, je n’ai pas jugé pertinent de recourir à la risée Torqeedo. Pas de ça dans les rassemblement, je réserve son usage pour les balades sur les plans d’eau intérieurs. Et puis on peut espérer que le vent va se lever !
Alors, direction Illur en faisant le tour de l’île d’Ars en poussant et tirant sur le bois mort !

En route, nous faisons escale sur la plage de Brouel. Raoul court se dégourdir les pattes.
Nous repartons et toujours pas de vent. Nous gardons tout de même les voiles hautes… on ne sait jamais et puis dans le Skerry où la place est comptée il conviendrait de caser le gréement et cela complique encore la tâche pour le misérable galérien que je suis.

Enfin nous atteignons Illur !

Depuis son rachat par le conservatoire du littoral, l’île d’Ilur est gérée depuis janvier 2009 par le parc naturel régional du Golfe du Morbihan. Ce qui en fait un endroit protégé.
Conséquences : il est interdit de beacher et les chiens sont interdits sur l’île. Il convient de s’amarrer « en marguerite » autour d’une bouée .

Comme Raoul est interdit de plage nous décidons de rester avec lui à bord du bateau, amarrés à la Marguerite pour déjeuner.

Enfin le vent daigne se lever et le retour vers Arradon peut s’effectuer à la voile. Jusque ce qu’il faut pour terminer le tour de l’île d’Ars et tirer quelques bords carrés pour se glisser entre les deux Logoden, les îles situées juste avant Arradon avant de regagner le port.
Nous commençons enfin à refaire connaissance avec les courants que nous avions dans le nez cette fois ci !

Le soir, une fois les bateaux amarrés dans le port, comme d’habitude, repas et agapes avec au préalable une conférence fort intéressante sur le parc régional du golfe du Morbihan.
C’est alors que l’information qu’Yves vendait son Silmaril me revint aux oreilles…