Le Skerry est un joli petit bateau que j’apprécie énormément pour sa légèreté et sa facilité de mise en œuvre. Le chariot de mise à l’eau qui se glisse ensuite dans le bateau (système breveté Jérome) permet une manœuvre aisée et sans gros effort physique pour gagner l’élément liquide.
Le seul problème de ce bateau c’est qu’il a été conçu par un type qui semble avoir totalement oublié qu’il fallait installer un équipage à l’intérieur ! Autrement dit, démerde-toi pour te caser dans le bateau ! Rien n’est prévu pour assurer un minimum de confort ergonomique.
J’ai donc procédé à quelques aménagements : des bancs pour le barreur, découpés pour permettre de les relever et s’assoir au fond tout en maintenant les avirons à poste sur le plat bord.
Dernier aménagement pour répondre aux doléances de mon équipière : un banc élargi qui offre un minimum de confort pour s’assoir et qui crée un espace de stockage pour le mouillage et les roues de la mise à l’eau.
Bon alors on va parler du plus petit des grands rassemblements de voiles-avirons : Festivolies. Bien sûr les vrais marins qui aiment se faire chier avec la marée, la vase, les courants, les glapissements de biniou préféreront l’océan, l’ouest, la Bretagne et les chapeaux ronds. Faut dire que ça vaut le coup ! Le golfe du Morbihan, une merveille du monde, les abers, les îles tout ça c’est pas de la gnognote… Oui, mais bon quand on habite dans le sud, la Bretagne c’est loin… Alors l’Aveyron. Quoi l’Aveyron ? Tu veux dire l’aviron qui nous mène, mène, l’aviron qui nous mène en rond ? Meuh non ! L’AVEYRON ! Le lac de Pareloup, planqué quelque part dans un coin de France, au milieu des collines, en dehors de l’autoroute. Si tu descends vers le sud sur l’A 75, à un moment faudra mettre le clignotant à droite et t’enfoncer dans le haut pays.
Bon bref, Pareloup, le lac.
Un camping génial qui fleure bon l’odeur de club, tu sais celui que tu as fréquenté dans ta jeunesse, des monos, un zozo, des catas des Optimists des dériveurs, un local avec des grosses gamelles pour faire la tambouille les grands jours. Un camping normal aussi avec des emplacements ombragés, des sanitaires mieux qu’à la maison, bref la convivialité et le confort. Et puis Festivoiles.
Un couple, Elodie et Vincent, est aux commandes. Bon ces deux là s’ils n’existaient pas il faudrait les inventer ! OK, d’accord, ils ne sont pas seuls, le club, les monos, les campeurs… Questions participants, on retrouve des bateaux connus, on fait connaissance avec d’autres, des petits des plus gros mais tous de fichus beaux barlus ! Des voiles avirons…Et puis surtout les équipages ! Alors s’en suivent comme à Woodstock, trois jours de bonheur de voile et d’amour… Du vent, oui, limite brafougne avec des bascules de folies. On s’en fout, l’essentiel c’est de tous se retrouver pour le pique-nique sur une plage dans un bras éloigné du camping, là-bas, très loin au fin fond du lac. Au bout du monde !
Pas de pertes, tout le monde est là pour le taboulé d’Elodie et le cubi de rosé (qui fait pas le malin).
Bref, pour qui possède un petit bateau avec des voiles et des avirons, Festivoiles demeure la bonne case à cocher pour passer un chouette moment avec des copains dans un cadre idéal au cœur du bel été aveyronnais.
Naima ou Naïma (en arabe نعيمة) est un prénom féminin arabe, signifiant « douce et délicieuse », ou « douceur du paradis ». Pour moi c’est le nom d’un des plus beaux Skerry que l’on peut croiser sur les plans d’eau « où ça navigue « . Élégance et efficacité ne sont pas antinomiques….
Si on l’examine de près, le bateau n’est pas rutilant, c’est un barlu qui s’est usé sur de longs bords de brise, alors que moi comme un couillon, je continuais de scruter la météo au bistro… C’est un bateau qui a souffert, un mat cassé au lac du Der, il y a quelques années… on y était ! Mais quelle élégance sur l’eau avec sa corne, son foc, nonchalant dans le temps de demoiselle, efficace et redoutable dans la brafougne.
Naïma le plus beau des Skerry avec sa coque noire et sa flottaison blanche !
Je vais tester letimon scandinave pour le Skerry. L’idée c’est de pouvoir barrer assis face à la route. J’ai donc rajouté également un petit banc posé entre les deux bancs latéraux. A voir donc. Je garde la barre franche au fond du bateau en cas de problème…
C’est tout bête mais deux rouleau vissés au bout des supports de la remorque permettent une descente de la remorque beaucoup plus facile. Idem pour la remise en place.
Une manœuvre très facilement effectuée par une seule personne.